Permaculture : plus ou moins productive que l’agriculture industrielle ?

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La productivité agricole peut se mesurer de 3 façons.
1. La productivité par travailleur : La productivité par unité de travail a rendue l’agriculture moderne hyper-compétitive au point de devenir quasi imbattable. Un paysan occidental sur son tracteur, labourant seul son champ de plusieurs dizaines d’hectares, est des dizaines de fois plus productif qu’un paysan du « Sud », même lorsque l’on intègre les coûts de la mécanisation, des intrants et des produits phytosanitaires.
Cette productivité dopée par les subventions et les très faibles coûts de transports. Dans les pays occidentaux, on estime que le coût de transport représente environ 1% du prix de vente des produits agricoles. Cela permet aux pays à agriculture industrielle d’inonder les marchés du monde entier, en faisant le drame des paysans du « tiers-monde » pays d’Afrique, Inde, Brésil…
2. La productivité par unité de surface : C’est là que de petites exploitations peuvent être les meilleures. En croisant toutes leurs influences et tous les atouts : permaculture, savoir faire ancestral, meilleur suivis des cultures, semoirs de précision… Ces petites exploitations sont capable d’obtenir un meilleur rendement au mètre carré, avec une bonne rentabilité bien qu’employant plus de main-d’œuvre.
3. La productivité par calorie investie : A ce niveau, on peut décerner à l’agriculture moderne, la palme du pire rendement : elle dépense dix à douze calories énergie pour produire une calorie alimentaire. Ce qui n’est pas le cas de l’agroécologie ou de la permaculture.
Malgré sa faiblesse dans deux unités de mesure sur trois, l’agriculture industrielle reste compétitive pour 2 raisons. Nous vivons dans un monde où la main d’œuvre est très chère et le prix du pétrole très faible.
Mais ce monde de pétrole bon marché ne sera pas celui de nos enfants. Les terres se font plus rares, perdent de leur fertilité. Parallèlement le prix du baril augmente régulièrement et les réserves pétrolifères s’épuisent. Sans compter la pollution des sols, atmosphérique et l’amenuisement des ressources.
Le rapport d’Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, de mars 2012, montre que l’agroécologie permettrait de doubler, en dix ans, la production alimentaire de régions entières, tout en réduisant la pauvreté rurale et en apportant des solutions au changement climatique.

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