Une analyse des déterminants économiques, écologiques et institutionnels de l’adoption de pratiques agricoles alternatives dans une communauté d’agriculteurs familiaux au Brésil.
Selon l’organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture E6)(, 011PF, la production agricole mondiale suit une tendance historique à la hausse allant de pair avec la baisse de la part de la population sous-alimentée. Cette baisse, qui a surtout été effective durant les années 1960 et 1970 au moment des grandes périodes de modernisation agricole, est aujourd’hui moins marquée et plus de 800 millions de personnes souffrent encore de sous-alimentation dans le monde.
Les perspectives de croissance démographique mondiale laissent à penser que l’augmentation de l’offre alimentaire passera, entre autres, par une hausse des rendements agricoles au travers d’une intensification de la production agricole. Par le passé, les modèles d’intensification agricole étaient basés sur l’emploi de semences améliorées et l’utilisation massive d’intrants chimiques. Si ces modèles ont permis l’augmentation de la production au niveau mondial, ils sont aujourd’hui considérés comme suranné. Parce que la question alimentaire ne peut en effet se résumer à un jeu d’équilibrage entre quantité de nourriture et taille de la population, il faut pouvoir identifier les causes socio-économiques profondes du problème et tenir compte, par exemple des libertés effectives d’accès aux denrées.
La_possibilite_d_une_transition_agroecol