Les contre‑performances de l’agriculture rurale et le déficit alimentaire encouragent depuis plusieurs décennies le développement d’une activité agricole urbaine et périurbaine dont les principaux domaines sont l’horticulture et l’élevage. La contribution de cette agriculture urbaine à l’approvisionnement des villes est mal connue au Sénégal. Les rares sources disponibles indiquent que Dakar a lui seul prend 40% de la demande totale de légumes du Sénégal et cette région couvre plus de 60 % de sa consommation en légumes. De même, en fournissant 33%de la production nationale de poulet, la région de Dakar arrive à satisfaire 65 à 70% de la demande nationale en poulet (Mbaye et Moustier,2000)
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L’agriculture urbaine est très importante dans d’autres villes africaines atteignant près de70% en Afrique de l’est alors qu’elle occupe souvent plus de 30% des populations urbaines.Elle représente donc un élément clé dans la sécurité alimentaire des villes en expansion et constitue un élément régulateur d’un chômage endémique aggravé par l’exode rural.
La diversité biologique et la pluralité du système de production des Niayes ont été décrites. Cette diversité biologique n’est pas mise à profit pour améliorer les performances du système de production. Les acteurs n’intègrent pas suffisamment les activités agricoles et pastorales. Peu de producteurs donnent une égale importance à l’élevage comparativement à l’horticulture. Les potentialités qu’offre le recyclage des différents éléments nutritifs de l’horticulture vers l’élevage justifient le développement de technologies dans ce sens.